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RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

ENSEIGNEMENT PRIMAIRE, SECONDAIRE ET TECHNIQUE

(EPST)

PROVINCE EDUCATIONNELLE DU NORD-KIVU I

ECOLE SAINT PADRE PIO

BP : 55 / Goma

RECCEUIL DES TEXTES CHOISIS POUR


L’ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS EN SEPTIEME ANNÉE
EDUCATION DE BASE.

Appartenant à:………………………………………

Dispensé par :le prof Alexis SERUVUGO

Année Scolaire 2022-2023

« Tiens-moi toujours propre »


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THÈME I : L’ÉCOLE

TEXTE : BIENTÔT LA RENTRÉE

Papa : - Il y a quelque temps, votre mère et moi vous avions demandé


d’abandonner petit à petit vos jeux de vacances pour revoir vos
matières, car la rentrée scolaire est proche.

Mariette : - C’est vrai, Papa. La rentrée, c’est dans trois semaines. Vous avez nos
billets de vacances. Pourtant nous ne voyons aucun signe d’achat des
fournitures scolaires.

Maman : - Soyez calmes, les enfants ! Votre Père et moi avons déjà réuni ce que
nous avons pu.

Papa : - Nous avons effectivement déjà réuni quelques objets classiques :


Cartables, stylos, cahiers, règles, rapporteurs, crayons,….

Elsa : - Papa, vous n’avez pas oublié les uniformes, j’espère ? Il nous en faut
des neufs, y compris les souliers, puisque tous, nous avons réussi l’an
dernier.

Papa : - Maman s’apprête à tout cela. Ne soyez pas trop exigeant, mes enfants.
Tenez compte de temps difficile que nous traversons.

Maman : - Un peu de patience ! Nous avons tenu compte de moyens dont nous
disposons ainsi que de vos besoins : votre petit frère David qui
commence ses études a besoin d’une tenue neuve. À Mariette aussi, il
en faut une parce que l’ancienne uniforme n’est plus de sa taille. Elsa,
tu prendras donc la jupe de Mariette. Christie et Rose continueront
avec leurs tenues achetées l’année passée.

Elsa : - Non, Maman ! Il me faut aussi une nouvelle tenue.

Papa : - Assez ! Pensez que nous n’avons pas encore trouvé de l’argent pour
payer vos frais scolaires.

Mariette : - Papa, Angélique pleure ! Elle veut aussi aller à l’école.

Papa : - Non ! Elle n’a pas encore l’âge. Son temps viendra. Pour le moment,
maman l’initiera petit à petit à domicile.

Elsa : - Mais, pour quoi ? Il y a pourtant des enfants comme elle chez nous en
première enfantine.

Maman : - D’accord ! Mais, il faut voir aussi nos moyens. Etudiez d’abord, elle
vous suivra plus tard.

Papa : - Oui ! Vous qui recommencez bientôt, soyez studieux, polis et


obéissant à l’école. Car, votre avenir en dépend. Et puis, travaillez
pour réussir de façon à donner l’occasion à votre sœur d’étudier aussi.
Personne n’a droit au redoublement.
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Les enfants : - C’est promis, Papa !

NKIENE Musinga Jacques

TEXTE II : MON FILS SERA MÉDICIN

Matho était un de nos meilleurs élèves au collège. C’était un esprit littéraire


et critique, mais très faible pour les choses pratiques. Nous avons conseillé à
Matho de s’orienter vers la section littéraire. Le petit, se connaissant bien, était
d’accord avec nous. Pourtant, deux jours après, son père est venu nous voir. «
Mon fils, dit-il, ne peut pas étudier les lettres. Moi, durant toute ma jeunesse, je
rêvais d’être médecin. Comme je n’ai pas eu cette chance-là, à mon fils de la
tenter. Il doit être médecin. Il faut donc qu’il s’oriente dès à présent vers la
section scientifique. » Nous avons beaucoup discuté avec le père de Matho, lui
présentant tous les bulletins antérieurs de son fils pour lui faire comprendre
qu’il prenait un risque en voulant orienter son enfant vers les sciences. Il a
rejeté tous nos arguments.

Quelques jours plus tard, Matho est passé nous saluer et nous a informés
que son père lui avait trouvé une inscription en scientifique dans un autre
collège. Malgré nos regrets, le petit s’est vu contraint de partir. Là, il semble qu’il
travaille doublement comme lui a conseillé son père, mais il ne réussit plus avec
80 ou 70%. Il se contente désormais de réussir avec 60% et parfois même 50% !

Nous l’avons rencontré dernièrement à une fête du collège et nous avons


échangé quelques propos avec lui. En tous cas, le petit Matho n’est plus cette
élite qu’on enviait. Il est devenu un élève moyen, un élève quelconque, … «
J’accomplis la volonté de mon père ! », nous a-t-il fait entendre avec humour.

MUYENGO MULONGE Enfants du ciel, misères de la terre.

THÈME II : LA FAMILLE

TEXTE I : LES BONNES HABITUDES


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Alain n’est pas parti aux cours parce que le chauffeur n’est pas venu le chercher. Son père ne
veut pas entendre ce motif et s’est décidé : « Désormais, le chauffeur ne te prendra plus. Tu
devras te débrouiller en bus. De toutes les façons, ton école est à vingt minutes d’ici. S’il n’y a
pas de bus, tu y vas à pied. Moi, j’ai fait cela pendant toutes mes études à partir de six ans, je
n’en suis pas mort. »

Cela fait des semaines qu’Alain fait la nouvelle expérience. Tantôt en bus, tantôt à pied. Il n’en
est pas encore mort et paraît ne pas trop s’en faire. Ce matin, comme pour se moquer de lui, sa
mère lui a dit : « Tu commences à devenir homme comme ça ». Il lui a répondu : « C’est vous
qui m’aviez habitué au véhicule, vous vouliez que je devienne femme ? » Et, il est sorti sur
cette note- la avec un ami de son âge qu’il a découvert sur le chemin de l’école, à pied comme
lui.

MUYENGO MULOMBE Enfants du ciel, misères de la terre.

TEXTE II : À CHACUN SON TOUR

Ils étaient heureux monsieur Mputu et madame Mbuyi et leurs trois enfants. Mais, arriva une
époque où lui a commencé à être toujours absent ; et elle est toujours là avec les enfants. Elle
souffrait de cette absence régulière de son mari à la maison mais elle ne le manifestait aux
enfants. Elle se forçait de mentir toujours à ses enfants quand ceux-ci lui demandaient :
« Maman, où est papa ? » Elle répondait : « Papa est au travail » C’est devenu une chanson
pour cette mère et ses enfants. Lui, il paraît qu’il entretient une femme à l’extérieur. Tout le
monde le sait, sa femme aussi, les enfants non.

Ces jours, la crise est à son domicile, il a décidé de faire partir celle qui était pour lui « la mère
de ses enfants ». Il est resté seul avec ses enfants ; il n’a pas encore amené sa deuxième
femme ici. Il a peur de ce qu’en diront les gens. Mais, il a surtout peur de ses enfants. La
question lui est retournée : « ‘Papa, où est maman ? » Il se complait de dire : « Elle viendra ».
Mais quand ? Ajouta l’aîné, non sans colère.

Il a occupé la place de sa femme auprès de ses enfants. Il est toujours là avec eux, il leur achète
des cadeaux, les amène en excursion, fait tout pour eux. Mais pour eux quelque chose
manque, quelqu’un manque : la maman. Si elle était morte, ils comprendraient. Mais elle est
encore vivante ; ils le savent. Alors, ils ne se fatiguent pas de lui demander :

Papa, où est maman ?


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Elle viendra ?

Mais, quand ?

Ils sont tellement petits qu’ils n’arrivent pas à comprendre. De grâce ne cherche pas à leur faire
comprendre ce qu’ils ne peuvent pas.

MUYENGO MULOMBE Enfants du ciel, misères de la terr

TEXTE III : PAPA, SOUVENT ABSENT

Il fait l’ombre d’aucun doute qu’un bon père de famille, qui est appelé à veiller sur l’éducation
morale et chrétienne de ses enfants, doit avoir une morale digne, honorable et irréprochable,
puis que être chef, c’est être exemplaire et responsable. Aussi est-ce connu de tout le monde
que les exemples entraînent surtout quand ils viennent d’en haut et que les paroles éveillent
seulement. On a toujours dit que l’exemple est le premier maître de l’homme.

Un bon papa est le chemin à suivre et un modèle pour les membres de sa famille. Alors, que
penses-tu d’un papa buveur et égoïste, qui est souvent absent de son foyer et qui revient du
bar toujours ivre vers les petites heures du matin, ignorant que tous les membres de sa famille
doivent être en bonne santé et que son travail doit procurer aux siens un bien-être matériel
qui assure leur existence ? Certes, la soif est un besoin naturel de l’homme.

Mais lorsqu’un père de famille s’adonne immodérément à la boisson. Il ne pense qu’à lui-
même. Les privations que subit sa femme lui importent peu. Il la traite comme une chose
achetée, qui lui appartient et sur laquelle, il a tous les droits, comme une petite machine idéale
qui est à son service. Peu lui importe aussi les souffrances endurées par ses enfants. Des
enfants qui ont faim ou froid et qui sont privés des frais d’études et du nécessaire.

Rémy MALU MALINTUKA Renaître n°21

THÈME III : LA VIE SOCIALE

TEXTE I : UNE NOUVELLE ÉLÈVE


Jacquie arrive pour la première fois à la paroisse où elle doit commencer sa
première année du secondaire.
Jacquie : - Bonjour, Madame !
Angèle : - Bonjour ma fille ! D’où venez-vous ?
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Jacquie : - Je viens de Tshela. J’ai été inscrite au Lycée Ntinu-Kongo ; mais


j’arrive pour la première fois.
Angèle : - Vous connaissez quelqu’un dans la paroisse ?
Jacquie : - Assurément, madame ! Mon père est d’Inkisi. Il a des nombreux amis
qui travaillent ici. Et ma mère est originaire de Lemfu. Sa cousine
habite la mission. Mais, il me faut d’abord arriver à l’internat.
Angèle : - Vous serez donc interné ?
Jacquie : - Oui, madame !
Angèle : - Dans ce cas, je vous conduis chez le préfet, puisque j’y vais moi-
même. Il s’occupera de vous pour le reste.
Jacquie : - C’est gentil, madame !
Angèle : - Et comment vous appelez-vous ?
Jacquie : - Je m’appelle Jacquie Matumona.
Angèle : - Vous êtes la fille du directeur Matumona ?
Jacquie : -C’est cela madame !
Angèle : - Ah ! Bon ! Enchanté de faire votre connaissance. Votre mère est une
grande amie à ma grande sœur Miesi. Moi, c’est Angèle Kabunda.
J’enseigne les sciences naturelles au Lycée Ntinu-Kongo.
Jacquie : - Enchantée, madame !
Angèle : - Merci bien.
KUSUKWASA Mvula Zéphyrin

TEXTE II : DANS UN BUS


Jacques : - Mademoiselle ! Mademoiselle ! Euh !... Je m’excuse de vous
déranger, est-ce que vous savez où il faut descendre pour aller à
l’Ambassade de Belgique ?
Laetitia : - Euh !... A la gare centrale, je crois !
Jacques : - Sommes-nous encore loin de la gare en question ?
Laetitia : - Non ! Pas tellement ! De là, il y a moyen d’aller à pied. Car c’est
environ 500 m. c’est pour la première que vous effectuez ce trajet ?
Jacques : - Effectivement ! J’arrive de Lubumbashi et je voudrais me rendre à
l’Ambassade pour un problème de visa d’études.
Laetitia : - Rassurez-vous, monsieur ! Je vais aux magasins SELECT qui sont
non loin de l’Ambassade et je pourrai vous indiquer le chemin.
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Jacques : - Merci, mademoiselle ! Vous êtes bien aimable ! Puis-je savoir ce que
vous faites dans la vie ?
Laetitia : - Je suis employée de Banque. Je m’appelle Laetitia.
Jacques : - Merci beaucoup ! Moi, c’est Jacques.
SENKER Musam-Adia Max s
THÈME IV : LE COMMERCE
TEXTE I : AU MARCHÉ
Rosette : - Bonjour Ange ! Quelles retrouvailles !
Ange  : - Salut Rosette ! Cela fait effectivement longtemps qu’on ne se voit
plus.
Rosette : - Comment allez-vous en famille ?
Ange : - Nous allons bien, merci. Et chez vous ?
Rosette : - Nous nous portons bien excepté Shadrack qui s’est brûlé la plante du
pied en marchant sur une braise. Etes-vous au courant ?
Ange : - Oui ! Tonton James nous a donné l’information hier soir. A propos
qu’es-tu venue chercher ici ?
Rosette : - Maman m’envoie acheter du poisson frais. Mais je circule encore.
Cependant, tout coûte cher. Et, toi tu viens aussi faire des achats ?
Ange : - Oui ! Mais je suis embarrassée. Il n’y a pas beaucoup de variétés sur le
marché en ce moment.
Rosette : - Le poisson fumé ne t’arrangerait pas ? Et si nous allions voir aux
étals des poissons fumés.
Ange : - Oh ! Les vendeuses sont toujours incompréhensives : elles refusent le
marchandage.
Rosette : - Moi, je connais une demoiselle, Feza, très sympathique et abordable.
Rosette : - Bonjour Feza !
Feza : - Bonjour Rosette ! Que cherchez-vous ? Regardez, j’ai du bon poisson à
bon prix. J’essaie même de solder pour gagner du temps.
Rosette : - Je te présente ma cousine Ange.
Feza  : - Enchantée !
Ange  : - Merci !
Rosette : - Nous avons toutes deux besoins du poisson. Mais nous n’avons pas
assez d’argent.
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Feza : - Choisissez : vous avez devant vous du poisson capitaine de Kasai à


2.235Fc ; du silure d’Eolo à 1.215Fc ; des « monganza » de l’Equateur
à 3.460Fc.
Ange : - Ne pouvez-vous pas nous accorder une remise pour ce poisson
capitaine ?
Feza  : - Si, mais c’est à vous de discuter !
Rosette : - 1.830Fc pour le poisson capitaine et 2.800Fc pour le « monganza ».
Feza  : - Non, là c’est vraiment mon prix d’achat. Je vous le livre
respectivement à 2.000Fc et 3.100Fc.
Ange  : - Bon ça va ! Alors, emballez-les nous, s’il vous plait.
Feza  : - Merci ! Désormais, vous achèterez toujours ici chez moi.
Rosette : - Ok ! A la prochaine, Feza
NKIENE MUSINGA Jacques
TEXTE II : AU MARCHE DE MBANDAKA
Esende et Booto vont au marché faire quelques achats. Après un premier tour
pour comparer les prix, elles se présentent devant l’échoppe de Lomboto.
Esende - Fais attention Booto, tu es souvent très pressée
D’acheter les articles qui te séduisent.
Booto - Et alors, où est le problème ? Quand j’ai fait le choix
De ce que je désire acheter, je paye la facture .Que me
Reproches-tu ?
Esende -Sais-tu que achètes souvent très cher ? Si tu pouvais
Savoir qu’ici à Mbandaka les prix sont toujours
Elevés.
Booto - Je le sais. A Boende, Gemena ou Lisala,
Les vendeurs tiennent compte de la tendance de
Leurs clients à marchander. Je pense que c’est partout
La même chose.
Esende -Patiente ! Tu verras combien je vais payer pour
La paire de sandales qui t’intéresse tant.
Lomboto - Bonjour, mesdemoiselles. Les Ets Lomboto et Fils
Accueillent avec plaisir. Faites votre choix, s’il plait.
Booto -Merci, monsieur .Combien coute cette paire de
Sandales
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Lomboto - 1150Fc pour vous, mes sœurs…


Esende - Je n’ai que 800Fc.
Lomboto - cette somme ne correspond même pas au prix
d’achat, savez-vous ?
Booto -Mais Esende,…Esende….
Esende - Et si nous allions voir à la maison Eale ou chez
Mbokoso. Probablement que nous achèterons à
Moins cher.
Lomboto - Attendez, mes sœurs. Franchement, je ne gagne
Grand –chose sur cette paire de sandales. Si vous
Accepter de la prendre à 1.130Fc, je vous la donne …
Booto - Esende, nous pouvons…
Esende - Excusez-moi, mon frère. Je vous avais dit que
Nous n’avons que 800Fc.
Lomboto - 800Fc ? Non, c’est gâcher le travail d’autrui.
Vous ne tenez compte ni de la marge bénéficiaire,
Ni de risques ….
Esende - Nous pouvons alors ajouter 100Fc .Mais ce sont
Là nos frais de transport retour.
Lomboto -Avec ce montant, nous sommes toujours en dessous
Du prix .Vous avez de la chance.
Esende - Merci, mon frère et au revoir
Lomboto - De rien.
MUPEPE Mutala- Munu Liona jean
THÈME V : LA SANTÉ
TEXTE I : LE SIDA : OSONS EN PARLER !
Au Congo, comme dans beaucoup de pays d’Afrique, d’Amérique, et même
d’Europe, les survenances traditionnelles (tabous) empêchent les parents
d’aborder le thème de la sexualité avec les enfants. Le programme scolaire pour
sa part, n’offre pas toujours aux jeunes l’occasion de poser toutes les questions
sur le sujet.

La position officielle des Eglises sur les questions telles que la


contraception, l’usage des préservatifs, et autres n’est toujours clairement
définie. L’Union de la jeunesse protestante et l’union de la jeunesse catholique
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se sont constituées en réseaux pour assurer aux adolescents et aux jeunes la


formation nécessaire pour leur permettre d’aborder la vie d’adulte, en particulier
la vie sexuelle, en personne avertie et responsable.

En effet, beaucoup de jeunes (chrétiens y compris) avaient une fausse


perception du SIDA. Au-delà d’un Syndrome Imaginaire pour Décourager les
Amoureux (SIDA), les chrétiens s’imaginaient qu’ils ne pouvaient attraper le
SIDA, car ils étaient protégés par le Saint-Esprit. Certains pensent que l’usage
du condom est un péché ; que le SIDA est dû à l’excès des rapports sexuels, une
maladie de la prédestination (fatalité) ; une maladie qui atteint les riches, les
prostitués et les homosexuels,…

Le travail réalisé au cours de diverses activités menées a favorisé une


évolution positive dans la perception du SIDA auprès des jeunes sensibilisés. En
effet, ceux-ci considèrent actuellement le SIDA comme un problème de société et
non plus un problème touchant une certaine catégorie de personnes. Ils l’ont
déclaré dans ces termes : « Si vous penses que le SIDA c’est l’affaire des autres,
vous risquez de vous retrouver avec les autres ; comme la bombe, le SIDA tue
tous, jeunes et vieux… »

La campagne qui a déjà touché plus de vingt mille jeunes se poursuit et


devra atteindre d’ici fin 1997 plus de cinquante mille jeunes et adolescents. Le
leitmotiv de la campagne reste la prévention : il n’existe à ce jour ni vaccin, ni
traitement contre le SIDA. Mais une information adéquate et un comportement
sexuel responsable permettront de freiner la propagation du SIDA et partant de
sauver des millions de vie.

Unicef, Bulletin n°9, Juillet 1997

TEXTE : II.CHEZ LE GUERISSEUR

Kangila - Bonjour messieurs ! Vous venez de très loin, sans doute ?

Mbindu - Oui monsieur .La guérison de mon fils n’est qu’à ce prix !

Kangila - Votre fils ? De quoi souffre-t-il ?

Mbindu -Makolo, explique à ton père ce que tu sens.


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Makolo - J’ai des coliques et de temps en temps, je sens quelque chose


me monter du nombril au niveau du cœur ?

Kangila - Cela dure depuis combien de temps ?

Makolo - C’est depuis un mois que je le sens.

Kangila - Tu manges normalement ?

Mbindu - Non ! Il n’a plus d’appétit depuis tout ce temps, et il vomit


quatre à cinq fois par jour .ça nous inquiète beaucoup.

Kangila - Ne vous en faites pas. Chez moi, il n’y a jamais de cas graves.
Je réussis même là où vos médicaments des blancs échouent. Ce
sont mes ancêtres qui me révèlent le traitement approprié à
chaque cas .C’est pour cela, d’ailleurs que je soigne presque
gratuitement .Vous ne paierez qu’un coq à leur immobiler et une
étoffe à déposer sur la tombe de mon arrière-grand-oncle.

Mbindu - Il sera. Dès ce soir, son traitement me sera révélé. En attendant, je


vais lui préparer deux options pour le soulager. Mais attention ! A
partir du moment où il commence ce traitement, il ne pourra plus
manger de la nourriture chaude, du poisson péché à la ligne et de
la viande de toute bête possédant des cornes.

Mbindu - Tout cela sera respecté à la lettre .Je veux que mon fils se
rétablisse le plutôt possible.

KUSUKWASA Mvula Zephyrin

Thème 6 : L’INFORMATION

Texte d’exploitation : LE POUVOIR DES MEDIAS.

Tata Inkipa : - ça alors ! Mais où va tout l’argent ? Pourquoi les routes sont – elles toujours défoncées ?
Pourquoi les médicaments manquent – ils toujours dans les hôpitaux et les gens ont – ils des salaires de
misère ? Pourquoi les écoles n’ont – elles pas de bancs. A qui vais –je m’adresser pour réclamer la
destination de mon argent et de ce que ma famille et mes amis payent comme impôt ? Toi – même, où
apprends – tu ces secrets, Nzunzu ?

M. Nzunzu : - Ce ne sont pas des secrets. C’est en suivant les informations à la radio, à la télé, en lisant les
journaux que j’apprends tout cela. […]
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Tata Inkipa : - Au fait, qui gère cet argent ? Qui bouffe mon argent ? Tu connais aussi ce secret ?

M. Nzunzu : - Je répète que ce n’est pas un secret. Dernièrement, tu as vu le ministre des finances et
d’autres personnes à l’émission Forum ?

Tata Inkipa : - Je ne suis pas cette émission où on ne fait que parler. J’aime mieux les films.

M. Nzunzu : - Et bien, c’est dans ce genre d’émissions qu’on donne les secrets dont tu parles. […]

Tata Inkipa : - Désormais, moi aussi je vais commencer à suivre les informations, les émissions telles que
Dossier ouvert, Plein feu, le débat africain etc.

MA TSHAFU Gaby

Renaître, (n°3) février 1992

Texte d’exploitation : LA RUMEUR

Tambwe : - Sais – tu que les soldats ont attaqué les étudiants ?


Ndjadi : - Qui raconte des histoires pareilles ?
Tambwe : - Itela. Elle vient de l’université. C’est la panique générale en ville.
Ndjadi : - A – t – elle été témoin oculaire ?
Tambwe : - Ah non ! Moi, je te donne une information reçue. Et tu ne dois pas te
transformer en juge.
Ndjadi : - Est – ce une information, une rumeur ou une campagne contre les militaires ?
Tambwe : - Ah ! Voilà justement Itela. Elle pourra te le dire elle – même.
Ndjadi : - Bonjour, Itela ! Il paraît que tu as des informations sûres. Que s’est – il exactement
passé à l’université ?
Itela : - Bonjour Ndjadi. Ce que je sais, c’est que les militaires se sont battus contre les étudiants
ce matin.
Ndjadi : - Pour quelle raison ?
Itela : - On nous a dit qu’un militaire a giflé une étudiante mariée. Il a même déchiré
un de ses pagnes.
Tambwe : - Te rends – tu compte ? L’étudiante est mariée !
Itela : - Oui, en effet !
Ndjadi : - Un instant, Tambwe. Ce n’est pas cela qui est le plus important pour le moment. Itela,
je voudrais savoir si on t’a dit ce que tu déclares ou tu as vécu l’événement toi –même ?
Itela : - Ecoute ! Nous étions dans un bus qui passait devant l’université. Il y régnait un grand
désordre. Il y avait une foule qui se bousculait. Un passager a demandé ce qui se passe et on lui a
répondu : « les militaires attaquent les étudiants ». Il y avait beaucoup de militaires, en effet.
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Ndjadi : - Tu vois, Tambwe. Itela ne sait même pas ce qui s’est passé réellement.
Tambwe : - Et toi, le sais – tu ?
Ndjadi : - Oui, bien sûr. Un voleur voulait se faire passer pour le mari d’une
Passagère d’un bus. Il voulait lui arracher son sac plein d’argent sous
Prétexte qu’elle enfuie de la maison en emportant toute sa fortune.
Itela : - Et comment les étudiants sont – ils intervenus dans l’affaire ?
Ndjadi : - Cela se passait devant l’université, quand l’étudiante descendait du bus.
Ses condisciples qui connaissent son mari ont neutralisé le bandit.
Tambwe : - Comment le sais – tu ?
Ndjadi : - La radio vient à peine de l’annoncer au journal de treize heures.
Itela : - Et pourquoi a – t- on parlé des militaires, alors ?
Ndjadi : - Radio – trottoir, c’est – à – dire la rumeur publique.
MUPEPE Mutala – Munu Liona Jean

THEME VII : LE SPORT


TEXTE I : UNE FINALE DE FOOTBALL
Au collège comme partout dans le pays, le football est encore le sport-roi.
L’année écoulée, la finale du tournoi interclasse avait opposé la cinquième A à la
quatrième B.
Nous avions assisté à un beau match. L’arbitre était très bien respecté par
tous les joueurs parce qu’il était intègre. A l’issue de la première manche qui
n’avait duré que quarante minutes, les deux équipes étaient à égalité : zéro but
partout.
Sur le plan technique, la quatrième avait remarquablement dominé la
cinquième. Mais c’est une équipe sans finisseur. En cinquième, les spectateurs
étaient impressionnés par la détermination de l’équipe, l’esprit de combativité et
le calme sportif.
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La seconde période a connu plusieurs bouleversements. Dès la soixantième


minute de la rencontre, Mwamba, le numéro neuf de la cinquième inscrit le
premier but de la partie. Dans les deux camps, chaque joueur a donné le
meilleur de lui-même. Peu avant la fin des temps réglementaires, la quatrième
va égaliser grâce à son numéro dix, Mavita. Tout sera remis en questions…. Il
fallait jouer les prolongations.
Après une deuxième pause de quinze minutes, les deux équipes vont jouer
une première prolongation conformément au règlement de la FIFA. A la
cinquième minute, la cinquième bénéficie d’un penalty. Pwati, le numéro dix, le
ratera en tirant au-dessus de la barre transversale. Au marquoir, rien n’avait
changé. C’est à la douzième minute de la prolongation que la quatrième
bénéficiera d’un corner tiré à gauche droite, et l’ailier gauche, Fumu, marquera
de la tête un but indiscutable. La règle de la « mort subite » aura eu raison de la
cinquième et la quatrième obtiendra la coupe pour couronner ses efforts.
NGULU Kibiakam Crispin

THEME VIII : LE TRAVAIL


TEXTE I : LE TRAVAIL EN EQUIPE
Un groupe de professeurs de français a reçu mission de réfléchir sur le
programme du cours et de rédiger une Anthropologie adaptée au niveau et aux
réalités socioculturelles des élèves .Ils se trouvent en séance de travail pour
évaluer le progrès réalisé.
Max – la dernière fois, nous avons réfléchi sur les points de grammaire et les
types d’évaluation à prévoir. Nous avions aussi défini le travail que chacun
devrait réaliser pour aujourd’hui.

Jacques – En effet, chacun de nous doit présenter les amendements apportés


aux textes reçus. Aujourd’hui, il s’agit de procéder à la lecture et à l’adoption
des dits textes.

Jean – Est-ce que nous serons prêts à présenter le travail fini dans les délais
prévus ?

Max –on ne peut que l’espérer. Mais Djef n’est pas encore là. De vous deux, qui
l’aurait vu le dernier ? Quel jour et quelle heure lui conviennent finalement ?

Jean –jacques, forcément puisqu’ils travaillent dans le même établissement.


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Jacques-Non, c’est toi jean qui devait entrer en contact avec lui d’autant plus
que vous habitez le même quartier ; en plus, c’est toi qui nous amènes souvent
ses notes d’excuses.

Max – Voyons, mes amis. Nous avons accepté de faire ce travail ensemble parce
que nous reconnaissons la valeur du travail en équipe

Jacques –Effectivement ! le travail en équipe réduit les risques d’erreurs,


enrichit ceux qui travaillent en groupe, les aider aussi à se compléter. Car
personne n’est omniscient. De la sorte, on gagne beaucoup en efficacité.

Jean- A cela s’ajoute l’esprit de collaboration qui en résulte.

Max –Bien souvent, on gagne aussi en temps en travaillant en équipe.

Jacques-Que faisons-nous alors ? Reporter la séance à la prochaine ?

Jean – Mais non ! Avec trois présences sur quatre, le quorum est atteint. On
peut donc travailler.

Max –Bien. Passons à la lecture et à l’adoption des textes. Je propose que


chacun, à tour de rôle, lise ses textes, présente et justifie ses corrections.

Et le groupe appréciera.

Jean et- D’accord

Jacques

Max - Si nous achevons cette étape, nous pourrons relever les points de
grammaire à tirer des textes

Jean – C’est le travail de la prochaine séance

J. COURTILLON et G.D de SALI


Libre Echange I.

THEME X : LE VOYAGE


TEXTE I : LES VOYAGES FORMENT LA JEUNESSE
Colette : - Ah ! Quelle joie de vous revoir ! Comme je suis contente !
Makila : - Mes hommages, madame !
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Colette : - Venez tout raconter. Comment s’est passé votre séjour au Congo-
Brazza ?
Makila : - Je suis enchanté de ce voyage.
Colette : - Alors, dites-moi ce que vous avez vu.
Makila : - Je suis resté peu de temps à Brazzaville. Je pense que c’est une ville
comme toutes les grandes villes. Mais Pointe-Noire est une ville
ravissante.
Colette : - Evidement ! C’est le poumon économique du Congo.
Makila : - En effet, c’est une ville qui attire beaucoup d’hommes d’affaires.
Colette : - J’ai l’impression que je connais aussi le Congo que vous !
Makila : - Peut-être, mais ne trouvez-vous pas que les voyages donnent une
expérience unique ?
Colette : - A mon avis, il n’est pas nécessaire de voyager pour connaitre un pays.
Makila : - Je ne partage pas votre opinion et je me demande si on ne devrait pas
obliger les jeunes à faire le tour du monde.
Colette : - Parce que les voyages forment la jeunesse ? Moi, je ne le pense pas du
tout.
Makila : - C’est peut-être une question de génération.

J. COURTILLON et G.D de SALINS Libre Echange 1.

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